1 Français sur 3 affirme manquer de sommeil. Ainsi, la population française cumulerait quelques 15,6 milliards de déficit d’heures de sommeil par an. De quoi influer sur la productivité au quotidien. On estimerait d’ailleurs qu’on est en moyenne efficace 5 à 6 heures durant une journée de travail… Existerait-il un lien de cause à effet ? Et si l’on prenait le temps de faire une petite sieste pour regagner de l’énergie ?
Du temps perdu ?
Bien souvent, en France, on assimile la sieste comme du temps perdu et volé à la journée de travail. Pourtant, près de 2 Français sur 10 s’assoupiraient ou s’endormiraient sur leur lieu de travail lorsque la fatigue se fait ressentir, notamment après le déjeuner… plutôt en cachette car bien qu’elle soit très appréciée et reconnue vertueuse, la pratique de la sieste demeure très officieuse ! Malgré une tendance manifeste à offrir davantage de bien-être à leurs salariés, peu d’entreprises l’encouragent aujourd’hui. Ainsi, voit-on fleurir des bars à sieste qui permettent de s’adonner à cette pratique relaxante sans complexe et en toute confidentialité. Espaces individuels et multisensoriels, lits massant Shiatsu ou fauteuils apesanteur, choix de l’ambiance musicale et programmes de massage, ces lieux tendance rivalisent d’imagination pour faire de cette parenthèse un moment profitable pour l’organisme.
Un concentré de bienfaits en 10’ à 15’ chrono !
Une sieste d’une dizaine de minutes permettrait de refaire efficacement le plein d’énergie. Les siestes courtes favoriseraient, entre autres, l’amélioration des capacités cognitives, l’accroissement de la vigilance, ainsi qu’une meilleure créativité et efficacité. Ce moment de repos ponctuant la journée renforcerait également la mémoire ainsi que la consolidation des apprentissages.
Des bienfaits qui perdureraient jusqu’à deux heures et demie après le réveil. Les siestes courtes présentent également l’avantage ne pas engendrer de somnolence post-éveil. A plus long terme, on constaterait également une diminution des risques cardiovasculaires.
Attention aux siestes trop longues !
Il est fréquent qu’une baisse de tonus et de vigilance se fasse soudainement ressentir chez les personnes en manque de sommeil ou qui souffre d’insomnie (et même chez celles reposées !) après le déjeuner, en début d’après-midi. Mais attention de ne pas succomber à la tentation d’une sieste trop longue qui entraîne un état vaseux qui peut alors perdurer plusieurs heures. La raison ? Le fait d’avoir plongé dans un sommeil trop profond et donc souvent trop long ! N’oublions pas qu’un cycle complet de sommeil dure environ 90 minutes : une heure et demie composée de 5 phases durant lesquelles nous nous enfonçons dans un sommeil de plus en plus profond pour arriver à la dernière phase (le sommeil paradoxal emprunt de rêves). L’idéal est de se réveiller entre deux cycles. La moins bonne option est de s’éveiller au cœur d’une phase de sommeil profond.
Mais une longue sieste peut toutefois s’avérer utile le week-end ou durant les vacances si l’on a vraiment du sommeil à rattraper !
Le mode d’emploi pour une bonne sieste
Identifier le moment le plus opportun.
Choisir un lieu propice à la détente, dans lequel on se sent bien et dans lequel on est certain de ne pas être dérangé.
Se conditionner pour se mettre en mode pause. Couper son téléphone.
Prévoir de quoi se couvrir légèrement pour s’assurer de ne pas avoir froid.
Mettre un réveil (opter pour une sonnerie agréable) afin d’être réveillé au bon moment mais tout en douceur…
A vous de jouer !